Les maladies cardio-neurovasculaires et leurs complications sont la première cause de décès dans le monde. En France, elles sont la deuxième cause de décès après les cancers, avec plus de 140 000 morts chaque année. La maladie cardiovasculaire est la 1ère cause de décès chez les femmes tous âges confondus. Les femmes meurent plus que les hommes de maladies cardiovasculaires. En 2018, 4,1 millions d’assurés du régime général étaient traités pour une maladie cardio-neurovasculaire, dont plus de 360 000 pour maladie aigüe. De plus 7.2 millions d’assurés du régime général étaient sous traitement pour risque cardiovasculaire, anti-hypertenseur ou hypocholestérolémiant. Et ils étaient 3.3 millions d’assurés traités pour diabète, autre facteur de risque cardioneurovasculaire.

Au total, plus de 15 millions de personnes sont prises en charge en France pour maladie cardioneurovasculaire, risque cardio-vasculaire ou diabète. Quant aux patients atteints d’hypertension artérielle, leur nombre était estimé en 2018 à 10,2 millions de sujets traités. En 2019, 37 % des personnes de 75 ans ou plus sont atteintes de pathologies cardiovasculaires. Le risque cardiovasculaire est multifactoriel, ouvrant sur de multiples actions de préventions dont la stratégie nationale de santé (SNS) 2018-2022 et le Plan national de santé publique « Priorité prévention » et l’implication des professionnels de santé dans la promotion de la santé en population générale afin de faciliter les habitudes de vie saines dans tous les milieux et tout au long de la vie. Mais aussi de renforcer l’évaluation et le repérage du risque cardiovasculaire en fonction des habitudes de vie, de la situation psychosocial, des facteurs personnels (âges, sexe, pathologies, comorbidités et antécédents).

La formation proposée situe le patient atteint de diabète ou/et d’hypertension artérielle dans une vision globale de prise en charge afin de développer une qualité et une pertinence dans l’organisation des soins et leurs pratiques, et aussi l’intérêt pour les professionnels concernés d’adapter leurs pratiques en fonction des recommandations élaborées par les sociétés savantes et validées par l’ HAS. Cette formation s’est appuyée sur différents outils produit par l’ HAS donc : « Note de cadrage, recommander les bonnes pratiques : Risque cardiovasculaire global en prévention primaire et secondaire : évaluation et prise en charge en médecine de premier recours, mars 2021 et du Ministère de la Santé et de la Prévention, Maladies cardiovasculaires, Maladies cardio- neurovasculaires, juin 2022 »; « Evaluation du risque cardio-vasculaire, Fiche mémo, HAS, février 2017 »; « Actualisation du référentiel de pratiques de l’examen périodique de santé, « Prévention et dépistage du diabète de type 2 et des maladies liées au diabète », HAS, octobre 2014 »; « L’hypertension artérielle, « Des outils pour une prise en charge optimale, HAS, juin 2019 ».

Le rapport mondial de l’OMS 2016, décrit qu’une personne sur 11 est concernée par la maladie du diabète type 2. Et rappel les principales complications : AVC, rétinopathie, troubles coronariens, insuffisance rénale, artériopathie périphérique. Selon les prévision de l’OMS , il y aura 622 millions de diabétiques dans le monde d’ici 2040, si aucun programme de prévention, de la prise en charge et de suivi n’est prévu. Maladie chronique, un diabète mal équilibré entraine à moyen ou long terme des complications une diminution de l’espérance de vie et de qualité de vie, impactant également au passage les dépenses de santé publique. Les complications macroangiopathiques associées au diabète sont cardiovasculaires (insuffisance coronarienne, artériopathie oblitérante des membres inférieurs) et cérébrovasculaires (accident vasculaire cérébral). Le risque cardiovasculaire global des sujets diabétiques est multiplié par un facteur 2 à 3 par rapport à la population générale.

Les infarctus du myocarde et les accidents vasculaires cérébraux sont responsables de plus de 50 % des décès des personnes diabétiques.

Il est donc essentiel de mieux comprendre et prévenir le risque cardio-vasculaire et le diabète de type 2. Cette formation repose sur les recommandations des sociétés savantes et de l’HAS afin de permettre et de renforcer la prévention, l’éducation, la prise en charge et le suivi personnalisé par une approche pluriprofessionnelle et globale dans un parcours de soins centré sur le patient. Un rappel est fait de l’anatomie, de la définition du diabète et des mécanismes physiopathologiques. Cette formation permettra aux infirmiers de renforcer leurs connaissances sur les pathologies des diabètes et ses complications; d’actualiser leurs connaissances sur les avancées scientifiques en matière de prévention, de dépistage, des nouveaux traitements dont les nouveaux dispositifs de système de boucle semi-fermée hybride dédiées à la gestion automatise du diabète de type 1( avril 2022) et les premiers stylos à insuline connectés remboursées depuis le 28 mars 2022; de réactualiser leurs connaissances sur les stratégies thérapeutiques des différents types de diabètes. Dans cette formation est développé le repérage du risque cardiovasculaire et du diabète type 2 ainsi que les connaissances des risques de survenues des maladies cardiovasculaires, du diabète type 2 et leur potentialisation sont nécessaire pour une prise en charge efficiente et de qualité. Un développement conséquent est consacré à comprendre l’évolution actuelle de la maladie ; les facteurs et marqueurs de risque de diabète de type 2. Et aussi la surveillance du risque cardiovasculaire global chez le sujet diabétique.

Une partie spécifique de cette formation décrit les ressources et coopérations professionnelles dans la stratégie thérapeutique globale chez le sujet diabétique. Puis la décision médicale partagée est expliquée et les bénéfices sont développés pour les patients et les professionnels de santé. Plusieurs parties sont consacrées à identifier les actions infirmières dans le cadre des recommandations diététiques, dans le cadre des recommandations d’accompagnement à la réduction de la consommation d’alcool et dans le cadre des recommandations d’accompagnement à la réduction de la consommation de tabac chez le patient diabétique de type 2 et les complications cardio-vasculaire. Afin de savoir informer et promouvoir les comportements favorables à la santé selon les personnes cibles, à risque et leur environnement et aussi de situer le patient en tant acteur de sa santé.

Cette formation apportera la connaissance de l’intérêt thérapeutique de la pratique régulière d’une activité physique adaptée bénéficient aujourd’hui d’un large consensus international en prévention primaire, secondaire ou tertiaire. Et la nécessité de considérer l’activité physique comme une thérapie à part entière et en prévoyant une prise en charge adaptée pour les patients qui en ont besoin et le rôle de l’infirmier libéral. L'hypertension est l'une des principales causes évitables de morbidité et de mortalité prématurées. Elle touche plus de 150 millions de personnes en Europe, plus d'un milliard dans le monde, dont 45% par complications cardiaques et 51% par accidents vasculaires cérébraux. Avec une prévalence de 30 à 45 % chez les adultes, augmentant avec l'âge à plus de 60 % chez les personnes de plus de 60 ans, et représentant 10 millions de décès dans le monde par an.

En France, 15 millions de personnes sont hypertendues, soit moins de 10% des 18-34 ans, soit 30 % des adultes, 65% des personnes âgées de plus de 65 ans sont hypertendues. Aujourd’hui, 4 millions de Français hypertendus n’ont pas été dépistés, soit un total représentant plus de 20% de la population française. Et l’hypertension est aussi le premier motif de consultation en médecine générale. En 2017, près de 12 millions de Français étaient traités pour hypertension artérielle.

Cette formation repose sur la pertinence des soins infirmiers spécifiques et la surveillance des personnes souffrant d’hypertension artérielle dans la continuité et la qualité du parcours de soins. Elle permettra de situer et développer le rôle des infirmiers au sein d’une prise en charge pluriprofessionnelle afin de participer à la structuration des parcours de soin du patient.

Rappels l’épidémiologique en matière d’incidence et de prévalence et définitions de l’hypertension artérielle, et aussi de l’anatomie et de la physiologie du système cardiovasculaire et circulatoire. Cette formation permettra aux infirmiers d’identifier les causes, facteurs de risque et les différentes mesures de la tension artérielle, de renforcer leurs connaissances sur l’hypertension artérielle, les modalités diagnostiques, les traitements et les surveillances associés, les différentes complications. Renforcer ses compétences dans le suivi des patients atteints d’hypertension artérielle notamment les actions infirmiers des règles hygiénodiététiques : l’alimentation équilibrée et régime sans sel, modérer sa consommation d’alcool, la réduction pondérale, la pratique d’un exercice physique régulier, la sexualité et le sevrage tabagique. Confirmer ses compétences dans le suivi et l’accompagnement des patients atteints de l’hypertension artérielle par rapport aux traitements médicamenteux. Savoir mettre en oeuvre une éducation thérapeutique personnalisée pour le patient et son entourage. Favoriser la décision médicale partagée. Optimiser la coordination pluriprofessionnelle et une traçabilité de qualité. Participer au développement de l’e-santé et de la télémédecine.